Tout être vivant sexué est mû par deux forces opposées.
La première force est ce qui pousse cet être vers son « prochain ». C’est le désir, la libido. Cette force tend à la reproduction de l’espèce. Pour la satisfaire, je suis prêt, et même irrésistiblement poussé, à donner de mon énergie. Elle est donc, en première analyse, une force de vie.
Pour que cet être puisse subsister et même croître, il lui faut se nourrir. Et donc prendre la vie d’un autre être vivant. Ce mouvement est déterminé par une force de mort, qui me fait considérer l’autre comme une nourriture, ou qui me le fait craindre. C’est aussi ce qui préserve mon corps des attaques d’autres êtres (système immunitaire).
Un être vivant asexué ou bi-sexué comme les plantes peut se nourrir d’éléments non vivants comme l’eau, le carbone. Il semble donc que si la force de vie est faible, la force de mort l’est aussi.
Mon esprit est à jamais partagé entre ces deux forces. L’être qui me donna la vie et m’accorda la nourriture à mon premier âge, fut l’objet des deux forces : d’une part la faim que je devais satisfaire à son dépend et d’autre part — et du même coup — le désir de fusionner avec cet être.
Par la suite mes relations avec tous les êtres reposeront sur cette même dualité : désir / peur = amour / haine : désir de fusionner avec l’autre, peur d’être dévoré par l’autre.
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